Point presse

On me dit financé, soutenu par des puissances occultes. On parle de “reconquista digitale”, de stratégie de conquête. On me colle une étiquette, on m’enferme dans un récit qui n’a rien à voir avec la réalité.

La réalité, la vraie, ce sont des nuits blanches, une équipe qui tient grâce trois bouts de ficelle, des factures à payer, et l’angoisse, parfois, de ne pas savoir si on pourra continuer les projets commencés.
Il y a 2-3 ans, j’ai trouvais bien de mettre en lumière d’autres créateurs catholiques, les aider à se connaître, à faire du lien. C’est ainsi qu’est née la Nuit des influenceurs chrétiens. Rien de plus. Aucun plan secret. Aucun financement caché. J’ai toujours préféré consacrer mon énergie à ce qui me tient à cœur : annoncer l’Évangile. La suite de cette aventure, je l’ai laissé à ceux qui souhaitaient s’organiser. Ce n’est ni ma mission, ni possible avec le temps qu’elle me prend.  Certains ont monté des initiatives, mais vouloir me faire passer pour un chef d’orchestre d’une “reconquista digitale” relève du roman d’espionnage et du complotisme.

Alors quand on m’accuse de diriger un réseau militant, d’être financé par l’extrême droite, la bêtise me fait sourire… mais ça m’affecte et m’interpelle surtout ! Parce que ces accusations ne sont pas juste fausses et absurdes. Elles sont injustes et cause du tord, et pas qu’à moi. 

LES FAITS : STOP AUX FAUSSES INFORMATIONS

❌ Non, Je ne reçois pas un centime ni de Bolloré, ni de Stérin, (que je n’ai jamais rencontré), le jour où ça arrivera croyez-moi ça se saurait, je vous le dirait !
❌ Non, je ne suis pas un stratège politique, encore moins un chef de guerre culturelle.
❌ Non, je ne roule pas sur l’or. Nos vidéos ne sont même pas monétisées, pour éviter que l’Évangile soit interrompu par une pub.

Alors d’où vient notre financement ? Des gens comme vous.
Des personnes qui croient en ce projet, qui prient pour nous et qui, parfois, donnent sur Tipeee, HelloAsso ou YouTube pour que tout cela continue.
Rien de plus. Pas de mécène caché. Pas de plan secret.

Mon objectif non dissimulé :
Toujours le même : annoncer l’Évangile. Faire découvrir la foi à ceux qui l’ignorent, redonner courage à ceux qui doutent. Rien d’autre. Je ne cherche ni pouvoir, ni richesse, ni guerre culturelle. Mon objectif n’a jamais changé : partager la foi, faire découvrir la beauté du message chrétien et porter cette lumière sur internet.

Alors oui, certains voudront faire croire que tout cela est une façade, qu’il y a des forces obscures derrière.
Mais la vérité est bien plus simple, et peut-être moins vendeuse : un dominicain, un micro et une connexion internet.

L’AMALGAME “CATHO = FACHO” : UNE DIABOLISATION QUI NOUS ÉTOUFFE

Depuis quelques années, certains médias n’ont plus besoin de débattre avec les catholiques. Ils nous classent, nous enferment, nous réduisent. Un catholique qui parle un peu trop fort ? Forcément suspect. Et l’article de L’Humanité suit exactement ce schéma.

PLUTÔT QUE DE DÉBATTRE, ON COLLE UNE ÉTIQUETTE

Le procédé est toujours le même : (1) On sélectionne quelques figures catholiques qui abordent des sujets de société. (2) On les met dans le même sac, alors qu’ils viennent d’horizons très différents. (3) On insinue des proximités imaginaires avec l’extrême droite. (4) On réduit la foi à des idées, à un programme politique, à des valeures, alors qu’elle est une rencontre avec Dieu.

Résultat : on ne parle plus du fond. On évite la vraie question : les catholiques ont-ils encore le droit d’exister dans l’espace public sans être immédiatement suspectés d’arrière-pensées politiques ?

UNE RÉDUCTION CARICATURALE QUI FAIT DU MAL À L’ÉGLISE

Les catholiques engagés sur le numérique sont tous différents. Il y a des charismatiques, des traditionalistes, des militants écologiques, des acteurs de terrain dans le social… La foi ne rentre pas dans une case politique. Un militant athée peut parler de ses convictions sans problème. Un catholique qui fait la même chose devient suspect. Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?

UN PRÊTRE, PAS UN MILITANT

On me reproche de parler de société, de politique, de sujets qui fâchent. Mais soyons clairs :

Je ne suis pas un militant. Je suis un prêtre. Un prêtre concerné par la société, parce que j’aime le Christ et j’aime les gens. Je m’intéresse à ce qu’ils vivent, à ce qui les intéresse, les préoccupe. Mais je suis prêtre, et le militantisme n’est ni mon rôle ni mon devoir.
Je ne suis ni parfait ni infaillible. Je fais des erreurs, je me trompe parfois, et quand c’est le cas, je corrige. Mais une chose est sûre : je travaille de manière totalement indépendante, tant sur le plan éditorial que financier.

J’ai tout quitté pour suivre le Christ. J’ai renoncé et me suis dépouillé de tout. Et quand on a rien que le christ on est libre de toute manigance. Si demain tout devait s’arrêter ? Je pourrais me dire : j’ai essayé. J’ai donné tout ce que j’avais. J’ai annoncé l’Évangile.

Et cela me suffit.
fr. Paul Adrien